Dans un communiqué du Financial Times paru mardi 12 janvier, Brian Brooks (ex-Directeur Juridique de Coinbase), désormais à la tête du régulateur bancaire Américain a annoncé l’inévitable arrivée de la DeFi pour les banques.
Moins de banques, plus de DeFi ?
La réglementation bancaire servirait à réguler les banquiers et non les banques. Le cadre est donc posé. Brian Brooks ancien Directeur Juridique de Coinbaise a récemment pris la direction du régulateur bancaire américain mais également à bras-le-corps l’opportunité que représenté la DeFi pour les banques.
Decentralized finance, or DeFi, is coming. The banking system and the rest of us need to get ready. https://t.co/moib5Mr3iS
— Brian Brooks (@BrianBrooksOCC) January 12, 2021
DeFi
La DeFi ou finance décentralisée est une variante de la finance traditionnelle, qui n’est pas gérée par un organisme, centralisé (une banque, un broker, une bourse…) mais de façon algorithmique par des smart-contracts sur la blockchain.
Prêt, Emprûnt, yield farming…
La DeFi permet donc à quiconque d’utiliser sans compétences informatique ou technique des instruments financiers grâce à la blockchain. Il est donc possible d’emprunter des cryptomonnaies, d’alimenter un fond liquidité et de percevoir des intérêts, fournir des tokens pour en gagner d’autres etc.
Brian Brooks donne l’exemple de la régulation des voitures autonomes pour faire un parallèle avec la DeFi et les banques autonomes. La plupart des lois automobiles sur les limitations de vitesse, l’alcool au volant, ou la signalétique – n’ont pas été conçues pour nous protéger des voitures dangereuses mais bien contre les conducteurs dangereux.
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Du côté des opportunités, elles peuvent permettre aux épargnants d’arrêter de chercher les meilleurs taux d’intérêt en demandant à des algorithmes de le faire à leur place. Mais également mettre fin à la discrimination contre certains emprunteurs en demandant à un logiciel de prendre des décisions de crédit. Ils pourraient même éliminer le risque de fraude ou de corruption en n’étant plus du tout dirigés par des humains.
Bien que ces «banques autonomes» soient nouvelles, elles ne sont pas petites. Elles sont susceptibles d’être mainstream avant que les voitures autonomes ne commencent à voler.
Brian Brooks – FT
Évidemment de nombreuses interrogations demeurent :
- La volatilité des actifs
- Les risques de liquidité
- La gestion de la garantie des prêts
- L’intégrité des smart-contracts et les risques de hack
- L’absence de réglementation pourrait pousser certaines institutions à voter tout et n’importe quoi
Si certains risques peuvent être anticipés et évités, de nouvelles réglementations devraient voir le jour dans les prochaines années. Ce qui propulserait inévitablement certaines start-up de la DeFi au premier plan des banques autonomes.
En France comme en Europe nous suivons bien trop souvent les États-Unis avec quelques d’années de retard. Les blockchains et la DeFi représentent une véritable opportunité tant pour les banques que pour les particuliers. Alors, quand est-ce que l’on s’y met vraiment ?