Des hackers ont réussi à installer des logiciels sur plusieurs supercalculateurs en Europe afin de miner des cryptomonnaies.
De nombreux supercalculateurs européens ont été visés par des attaques destinées à leur faire miner des cryptomonnaies, d’après le site ZDNet. Des centres de recherche situés au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse ont ainsi annoncé la fermeture temporaire de leurs infrastructures informatiques suite à des brèches de sécurité.
Le 11 mai, cinq supercalculateurs situés en Allemagne ont été mis hors-ligne, suite à un «incident de sécurité», ainsi que l’accès au système ARCHER de l’université d’Édimbourg. Trois jours plus tard, c’était au tour de l’École polytechnique fédérale de Zurich de cesser temporairement ses activités.
L’entreprise américaine de cybersécurité Cado Security estime qu’il pourrait s’agir d’une action coordonnée, menée dans le but de miner des cryptomonnaies pour le compte des hackers grâce à la grande puissance de calcul des ordinateurs. Ce type d’attaques de «cryptojacking» n’est pas une première puisque les premières attaques remonteraient à 2017 avec le minage de Monero.
Plusieurs techniques ont été utilisées par les pirates pour dissimuler leurs activités. Un des programmes utilisés était ainsi configuré pour ne fonctionner que la nuit. Les scripts de minage effaçaient également toute trace de leurs activités une fois ces dernières terminées.
Ces attaques ont en effet lieu à un moment crucial pour la recherche. Alors que les chercheurs du monde entier sont pleinement mobilisés dans la lutte contre le Covid-19. Avec leurs grandes capacités de calcul, les supercalaculateurs jouent un rôle important dans la recherche médicale et scientifique. Un certain nombre d’entre eux ont été mis à disposition des laboratoires, dont ceux de l’université d’Édimbourg et du CNRS.
Pour rappel vous pouvez vous aussi prendre part à la recherche contre le coronavirus avec votre ordinateur grâce au projet [email protected].